Darla Sunrise is here

Après avoir parlé du côté plutôt dangereux du métier de Lincoln, Sydney passa à autre chose, pour éviter de déprimer. Elle trouva facilement quelque chose à dire, et en profita pour charrier son compagnon en abordant le sujet de ses collègues féminines. Elle s’amusait parfois à jouer la jalouse lorsqu’elle lui rendait visite, mais en vérité, elle n’avait rien à craindre, et avait confiance en lui. Et puis elle avait des alliés masculins au sein du commissariat, qui faisaient en sorte que Lincoln ne fasse pas de fausse pas en son absence. Bien sûr il n’était pas au courant, sinon ça n’aurait aucun intérêt ! Elle s’amusa donc à déclarer que les hommes faisaient peur aux agents féminines, ce qui ralluma la lueur espiègle de Lincoln, qui jouait la carte de l’innocence. Amusée, la jeune femme le regarda intensément et répondit à sa remarque : "Je suis persuadée que toutes tes collègues t’adorent… c’est peut-être ça le problème finalement…" finit-elle plus pour elle. Puis haussant les épaules, elle ajouta : "Tant qu’aucune d’elles s’approchent trop près de toi, je n’ai rien à dire." Elle lui sourit sincèrement avant d’éclater de rire à sa proposition de travailler à la boutique. Elle avait raison, trop de travail pourrait l’épuiser, mais elle n’était pas contre le fait de le voir tous les jours, bien au contraire. D’ailleurs, les frissons qui la parcoururent alors qu’il glissa un main sous son débardeur étaient révélateurs.

"Ca c’est pas nouveau et tu le sais," rétorqua-t-elle lorsqu’il en déduisit qu’il lui était indispensable. S’il venait seulement de le comprendre, c’était grave ! Elle avait appris depuis longtemps maintenant qu’il lui était indispensable, elle ne pouvait tout bonnement pas vivre sans lui. Il lui assura ensuite qu’il était quelqu’un de parfaitement résistant, en ajoutant un petit surnom affectif. Elle sourit, son cœur battant plus rapidement, comme à chaque fois qu’il se trouvait dans les parages. "Je demande à tester avant d’en être certaine, si tu es d’accord bien entendu !" Sur ce, ils se laissèrent totalement allés à leurs pulsions, jusqu’à finir sur le lit de Lincoln. Leur amour ne faisait que s’intensifier, comme s’ils ne s’étaient pas retrouvés depuis des mois voire des années ensemble. Quelques jours sans l’être aimé pouvait avoir des effets irréversibles, Sydney en avait parfaitement conscience, d’ailleurs elle ne pouvait plus se contrôler. Elle avait besoin de le sentir aussi près d’elle que possible et il semblait que c’était réciproque. Le fait qu’ils allaient bientôt partager le même toit y était également pour quelque chose. Rien qu’à l’idée de se réveiller tous les matins à ses côtés et se dire qu’ils vivaient ensemble remplissait Sydney d’un bonheur incomparable.

Leur étreinte fut néanmoins interrompu par le chiot que Lincoln avait offert à la jeune femme pour Noël. Celui-ci s’énerva, surtout à cause de la frustration que cette interruption représentait. Sydney quant à elle ne put retenir un rire, doublé par l’expression que faisait son compagnon. Il lui expliqua alors pourquoi il avait choisi un Labrador, et elle ne fut surprise qu’à moitié en apprenant qu’il était là pour la protéger. L’attention de Linc était bonne, mais elle ne voyait pas cet animal comme un gardien. Il n’avait pas à la protéger, elle ne le voulait pas. Pourtant au lieu de faire la tête du meule comme toujours, elle lui sourit et le regarda tendrement, caressant son visage très près du sien. "Tu es adorable Linc, tu penses toujours à tout et je t’en remercie, mais si je me sentais aussi en danger que ça, j’aurais déjà engagé un vigil à la boutique…" Elle fit une pause pour soupire et ajouter quelques secondes plus tard : "J’emmènerai ce chien quand je travaillerais si ça peut te rassurer, mais en aucun cas je lui demanderai de monter la garde. Tu ne l’as pas acheté pour ça quand même j’espère ?" Elle espérait bien que ce ne soit pas le cas. Elle était bien trop indépendante pour avoir besoin d’un gardien quotidien. Sydney lui avoua ensuite qu’elle se lassait plus facilement des hommes que des animaux, en dehors de lui bien entendu. Il le prit bien et considérait même qu’elle venait de le complimenter. "Bien sûr que c’est un compliment ! En fait, je tiens plus à toi que n’importe quel animal, et tu es bien le seul…"

Il accepta finalement de laisser leur activité de côté, et de passer à autre chose. Syd déclara avoir fin et avant qu’elle ne puisse réagir il était déjà debout, déterminé à lui préparer à manger. Elle lui fit néanmoins une remarque mais ce qu’il lui répliqua était d’autant plus vrai. Elle le trouvait incroyablement sexy lorsqu’il cuisinait. Elle ne répondit rien, se levant à son tour avec le chiot dans ses bras. Elle le suivit à la cuisine et lui proposa une sortie après le petit-déjeuner. Ce serait un bon début de matinée, et Noël n’avait pas fini de les surprendre. Caressant nonchalamment la tête de la boule de poil dans ses bras, elle répondit à son sourire quand il qualifia leur sortie de sortie en famille. "Tout à fait !" Puis donnant un furtif baiser sur la tête de l’animal, elle murmura pour elle-même : "jusqu’à ce que ce soit vraiment le cas…" Il lui demanda si elle n’essayait pas de le corrompre avec un chocolat chaud, ce qui la fit rire. "J’ai d’autres moyens de corruption dont tu ne soupçonnes même pas l’existence, alors je te rassure ce n’est qu’un geste sans arrière pensée."

Elle aborda ensuite le sujet de son cadeau. Elle ne lui avait encore rien dit à ce sujet, et leur promenade serait le moment idéal pour le faire. Mais il ne semblait pas très enthousiaste à cette idée et s’embrouilla même. Elle reposa le chiot au sol pour rejoindre son compagnon. Elle s’adossa à un meuble et le regarda s’activer à la préparation du petit déjeuner. Croisant les bras, Sydney lui dit très calmement : "Si ça peut te rassurer je n’ai pas débourser un centime, enfin pas à ma connaissance en tout cas ! Et puis tu m’as bien offert des fleurs, des chocolats et un blondinet à quatre pattes ! Pourquoi je ne devrais pas te rendre la pareille ?" En parlant du chien, il lui rappela qu’ils devaient trouver un prénom, et qu’elle ne devait pas lui donner le sien. Cette idée la fit sourire mais en regardant l’animal se promener un peu partout dans l’appartement pour apprendre à connaître les lieux, elle déclara, sourire aux lèvres : "Je n’ai pas la moindre idée de noms pour le moment. Mais comme c’est notre chien, tu vas pouvoir m’aider, une proposition ?"